Muzik Zak

Sage comme un orage

par L. Demea

6 décembre 2023

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Après un passage par C’Picaud à Cannes en décembre, l’une des dernières révélations de la scène française, aux mélodies engagées et fiévreuses, électrisera la scène du Théâtre de l’Esplanade à Draguignan en janvier.

Cette révélation, c’est Martin Luminet, chanteur lyonnais aux paroles batailleuses, libérées, sortait en février dernier son 1er album Deuil(s), après Monstre, un EP retentissant. Une écriture sincère, presque impudique, animée par une colère sourde. Imprégnés d’introspection et de retour sur soi acharné, ses textes sont une autopsie personnelle et universelle. Les Deuil(s) abordés sont ceux familiaux, amicaux, amoureux, et la résilience qu’il en tire constitue une source d’inspiration infaillible. «J’aime le côté chercheur d’or, mais qui ne veut pas en trouver, juste la fascination de la recherche», estime l’artiste. Dans un écrin musical mêlant chanson, pop et spoken word, l’objet de son écriture est cette quête, inlassable, ce cheminement illimité vers soi-même. Cependant, les textes débordent aussi vers des enjeux sociaux, sanitaires et climatiques. «Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous», écrivait Victor Hugo, et c’est dans la brutalité de l’intime que Martin Luminet touche le collectif. À travers le prisme de ce regard clinique et empathique, l’artiste livre un album humaniste et sincère. Le jeune homme aurait dû reprendre la chocolaterie de son grand-père… Il a décidé d’un autre ticket d’or.